La douceur du lâcher-prise

Ce moment doux où tu laisses enfin aller n’est pas une scène de film spectaculaire, mais plutôt l’étirement prudent d’un chat domestique qui sort lentement de sous le lit. Chaque centimètre est une négociation entre la peur et l’espoir, chaque clignement lent est une répétition silencieuse de la confiance à venir.

Mais soyons honnêtes : garder de la rancune revient à tenir un cactus. Bien sûr, il peut y avoir une raison, mais au final, on ne blesse que soi-même. Avec prudence mais aussi curiosité, nous mettons de côté ces charges piquantes ne serait-ce qu’un instant, pour voir ce qui peut éclore dans cet espace doux et nouveau.

Peut-être que le pardon n’est pas tant d’effacer le passé que de permettre au rire de revenir silencieusement, sans frapper à la porte. Et n’est-ce pas un curieux paradoxe que la lumière du matin filtre précisément par ces fissures que nous cherchons à colmater ?

Alors vas-y : fais ce premier pas hésitant. Personne n’a jamais dansé à l’aube sans trébucher au moins une fois sur ses propres pieds.

La douceur du lâcher-prise